Notre mission

Société Saint-Patrick de Montréal a été créé en 1834 pour unir les membres de la communauté irlandaise du Canada et promouvoir ses intérêts caritatifs, éducatifs et culturels.
La Société vise tout particulièrement les trois objectifs suivants 😕

  • Encourager et favoriser la conservation des traditions irlandaises.
  • Aider dans la mesure du possible les personnes de nationalité ou d’origine irlandaise, particulièrement les immigrants.
  • S’exprimer, lorsque les circonstances l’exigent, au nom de la communauté irlandaise canadienne.

Courte historique de la Société St. Patrick’s

Il y avait de nombreux descendants irlandais à Montréal avant la prise de contrôle de la Nouvelle-France par les Britanniques en 1763. Certains Québécois descendaient d’immigrants irlandais en France, connus sous le nom d’Oies sauvages, qui ont servi dans les armées françaises aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Après la Proclamation royale de 1763, les Irlandais ont souvent déménagé à Montréal en tant que membres de régiments de garnison britanniques, et l’immigration irlandaise régulière et beaucoup plus large au Canada a commencé après la fin des guerres napoléoniennes en 1815.

En 1830, la majorité des 30 000 habitants de Montréal étaient d’origine anglaise, irlandaise ou écossaise. En 1832, la ville de Montréal a été officiellement constituée en société 190 ans après sa fondation et a choisi de se représenter elle-même par un blason (et éventuellement, en 1935, un drapeau) représentant un castor pour représenter les Canadiens français (qui a finalement été changé en fleur de lys), une rose pour représenter les Anglais, le chardon pour représenter les Écossais et le chamois pour représenter les Irlandais.

Afin d’aider, de représenter et de diriger la population irlandaise montréalaise en pleine croissance, des membres éminents de la communauté irlandaise ont fondé la St. Patrick’s Society of Montreal le 17 mars 1834. La Société a été créée en tant qu’organisme non sectaire, bienveillant et culturel pour répondre aux besoins sociaux, éducatifs et autres de la communauté. Cette initiative a été suivie de près par la fondation d’organismes similaires par d’autres groupes culturels à Montréal, tels que la Société Saint-Jean-Baptiste, la Société Saint-Andrew, la Société allemande, la Société Saint-Georges et la Société Saint-David.

L’échec de la récolte de pommes de terre en Irlande en 1846 et 1847 et la grande vague d’immigration irlandaise à Montréal qui s’en est suivie ont mis à rude épreuve les ressources de la Société et de la ville. De nombreux courageux bénévoles qui aidaient les malades et les mourants dans les cabanes à fièvre construites à la hâte près de Pointe-Saint-Charles ont été victimes du typhus ou de la  » fièvre des bateaux « , y compris le maire de Montréal de l’époque, John Mills.

En raison des différences sectaires croissantes entre les membres de la Société, les membres non catholiques de la Société ont été encouragés à former leur propre organisation, et ils ont fondé l’Irish Protestant Benevolent Society en 1856. Plusieurs membres éminents de la Société se sont vigoureusement opposés à la scission, y compris Sir William Hingston, chirurgien en chef et plus tard maire de Montréal, qui a démissionné de la Société pour protester.

Le sectarisme continue d’affliger la Société. La Fraternité des Fenians était une organisation militaire clandestine aux États-Unis dont l’objectif principal était de renverser le régime britannique en Irlande en attaquant le Canada et en tenant une rançon pour l’indépendance de l’Irlande. De nombreux militants et sympathisants féniens ont infiltré la société au milieu des années 1860. Thomas D’Arcy McGee – poète, rédacteur en chef, député du district de Montréal-Ouest et père de la Confédération – fut expulsé de la Société en 1867 pour avoir accusé certains membres de la Société d’être membres de la Fraternité Fenian, qui avait été interdite au Canada. Lorsque McGee a refusé de se présenter devant la Société pour apporter la preuve de ses accusations (parce qu’il ne pouvait pas divulguer la source de son témoignage, étant donné que cela compromettrait sérieusement les agents secrets du gouvernement canadien), il a été exclu de la Société. Peu après, McGee fut assassiné à Ottawa le 7 avril 1868. La Société a organisé son inhumation au cimetière Notre-Dame-des-Neiges sur le mont Royal et s’occupe de sa tombe depuis.

De nombreux membres de la Société et ont joué un rôle de premier plan dans les affaires municipales de Montréal, dont William Workman, Francis Cassidy, Sir William Hingston, James McShane, Richard Wilson Smith et James Guerin, qui ont tous été maires de Montréal. Ce qui n’est pas surprenant, étant donné que pendant la majeure partie de la seconde moitié du XIXe siècle, plus d’un quart de la population de Montréal était d’origine canado-irlandaise.

Au tournant du XXe siècle, les membres de la Société étaient pour la plupart des Canadiens irlandais de deuxième, troisième et quatrième générations. Les principales célébrations sociales et activités de financement de la Société étaient et sont toujours son bal de bienfaisance annuel et son déjeuner annuel de la Saint-Patrick, deux événements qui sont passés des banquets et des dîners qui remontent à sa fondation en 1834.

Dans les années 1970 et 1980, la Société et les Montréalais ont bénéficié d’une nouvelle vague d’immigration irlandaise au Canada. Le bulletin de la Société, Nuacht, a été lancé dans les années 1980 et était en grande partie le fruit de la création d’immigrants de l’époque. Cette période a également marqué un regain d’intérêt mondial pour tout ce qui est irlandais, y compris la musique, la danse, le théâtre, le sport et le cinéma irlandais. La Société a joué un rôle de premier plan dans la promotion et le soutien financier de nombreux projets culturels de ce genre à Montréal.

Le point culminant de la renaissance de l’intérêt pour la culture irlandaise à Montréal a été la création de la Fondation canadienne d’études irlandaises en 1995. Les membres de la Société, notamment Michael Kenneally, Brian Gallery et Peter O’Brien, ont dirigé la collecte de fonds pour financer des cours d’études irlandaises à l’Université Concordia, l’institution qui a succédé au Collège Loyola, fondé par la communauté irlandaise de la ville au XIXe siècle. La Société a contribué le capital de démarrage original pour lancer la campagne de financement réussie de la Fondation canadienne d’études irlandaises, qui a recueilli des millions de dollars pour créer un fonds de dotation qui appuiera les études irlandaises à perpétuité. En 2010, en raison de l’immense intérêt suscité par les cours offerts et du grand succès de la campagne de financement, une École d’études irlandaises – la première au Canada – a été créée à Concordia. La Société est fière du rôle qu’elle et ses membres ont joué dans cette réalisation remarquable.

En 2009, dans le cadre de la célébration du 175e anniversaire de la Société, la Société, en collaboration avec l’Irish Protestant Benevolent Society et le gouvernement du Québec, a financé et lancé une exposition d’un an au Musée McCord d’histoire canadienne à Montréal sur les contributions des Irlandais à la vie au Québec, intitulée  » Être Irlandais O’Québec « .

La Société a beaucoup évolué depuis sa fondation en 1834, tout en restant fidèle à ses racines en tant qu’organisme culturel non sectaire et bienveillant. En 2011, la Société a organisé et commandité des réceptions d’accueil et des événements de réseautage pour les jeunes immigrants irlandais à Montréal, qui ne fuyaient pas la faim et la discrimination comme plusieurs des ancêtres des membres de la Société, mais plutôt une crise financière mondiale qui avait particulièrement frappé l’Irlande.

Le 19 juin 2012, lors de l’assemblée annuelle des membres de la Société, un débat spécial a eu lieu entre le biographe de Thomas D’Arcy McGee, David A. Wilson, et l’historien de la Société, J. Peter Shea, concernant les mérites d’une réintégration posthume de McGee comme membre de la Société. Après un débat animé, plus de 90 % des membres présents ont voté pour la réintégration de McGee. Un très vieux tort a finalement été corrigé. Et pour commémorer le 150e anniversaire de l’assassinat de McGee, la Société a tenu un service commémoratif spécial et une conférence à la Basilique Saint-Patrick de Montréal le 7 avril 2018, suivie d’une veillée funèbre.

Qui sommes nous?

D’après les derniers recensements, 406 000 habitants du Québec se décrivent comme étant d’origine irlandaise (dont 161 000 à Montréal). Parmi ceux-ci, la majorité (52 %) est principalement francophone.

Nous savons pourtant que la communauté irlandaise active de Montréal est en grande majorité anglophone. Le sondage, qui a été envoyé à tous les organismes communautaires, a été rempli par des Anglophones dans 91% des cas.
Seuls 23 % des répondants avaient moins de 40 ans, et 33 % avaient plus de 61 ans.

Nos défis

Le sondage a permis de repérer les principaux défis suivants : baisse du nombre de membres, manque d’intérêt des jeunes pour les activités communautaires et cohésion communautaire insuffisante.

Les répondants ont cependant souligné des points forts : la Saint-Patrick, nos événements réussis et une image généralement positive au sein de la communauté – autant de forces dont nous pouvons tirer parti.

L’empreinte de notre communauté

Il est clair que nous souffrons d’un problème d’image. On imagine que nous servons principalement les générations plus âgées, et de nombreuses personnes ne sont pas au courant de notre mission (y compris, c’est un comble, certains membres de la Société!). Enfin, notre organisme est perçu comme majoritairement anglophone et catholique. La bonne nouvelle est que notre image auprès de la communauté est généralement positive, même s’il ne s’agit pas forcément de celle que nous cherchons à véhiculer!
Le sondage distinct adressé aux membres de la Société portait davantage sur notre organisation interne et sur les mesures à prendre pour relever les défis de la communauté dans son ensemble. Le premier constat positif est que la plupart des répondants ont estimé que la mission de la Société est encore d’actualité et qu’elle devrait rester intacte. Rappelons que cette mission consiste à favoriser la culture et la tradition irlandaises, à aider les personnes de nationalité ou d’origine irlandaise, et à nous exprimer au nom de la communauté irlandaise canadienne.

Si la mission de la Société a été plébiscitée, un consensus s’est élevé en faveur d’une modification des règlements. Une majorité de répondants a proposé, par exemple, d’éliminer la règle selon laquelle les membres à part entière doivent être de nationalité ou d’origine irlandaise. L’immense majorité (91 %) des répondants nous ont indiqué qu’une modernisation des règlements était nécessaire.

Nous avons demandé aux répondants de nous indiquer des moyens d’attirer davantage de jeunes au sein de la Société et ils nous ont notamment suggéré les mesures suivantes : recrutement dans les écoles et les collèges, organisation d’événements exclusivement pour les jeunes, utilisation plus efficace d’Internet, et création d’une branche séparée, autogérée par les jeunes.

Où on s’en va…

Comment les membres et les personnes extérieures voient-ils notre avenir proche (au cours des cinq prochaines années)? D’après aux, la Société sera :

  • Plus grande
  • Plus jeune
  • Plus francophone
  • Unificatrice
  • Plus visible
  • Plus moderne

Comment nous allons y arriver…

Lors de la réunion générale annuelle 2009, nous avons annoncé plusieurs initiatives pour lancer le processus de changement de la Société. Trois nouveaux groupes de travail vont être créées dans des domaines considérés comme essentiels à la réalisation de notre vision 2014. Ils auront pour mandat de suggérer des mesures concrètes au conseil. Chaque groupe disposera de six mois pour soumettre son rapport au conseil, lequel adoptera les projets les plus réalistes.

Voici les nouveaux groupes de travail :
Réévaluation des règlements, dirigé par Patrick Shea
Unification de la communauté, dirigé par Karen Bright
Initiatives pour attirer les jeunes, dirigé par Julie Dunn

En outre, les sous-comités déjà existants se verront confier de nouveaux mandats, et disposeront également de six mois pour produire leur rapport.

Les membres auront à suggérer des mesures visant l’élargissement de notre recrutement, particulièrement auprès des francophones d’origine irlandaise.
L’équipe des Communications explorera les moyens d’accroître notre présence et notre efficacité sur Internet.

Devant l’étendue de la tâche, nous nous accordons cinq ans pour atteindre tous nos objectifs. En fin de compte, nous espérons renforcer le niveau de respect dont nous jouissons déjà au sein de la communauté, et assurer notre survie au cours des 175 prochaines années. Nous souhaitons également, par nos contributions, nourrir et accroître le dynamisme de la communauté irlandaise de Montréal, aussi bien anglophone que francophone.

Notre communauté ancienne a pris part à la fondation de Montréal, comme en témoigne aujourd’hui la présence de notre emblème sur le drapeau de cette merveilleuse ville. Notre jour de fête, la Saint-Patrick, est célébré par davantage de citoyens montréalais que n’importe quelle autre fête nationale –je pousserais même l’audace à dire qu’elle est plus célébrée que la Saint-Jean-Baptiste et la fête du Canada! Nous sommes Irlandais et fiers de l’être, et nous continuerons à représenter notre culture et notre histoire uniques, avec nos amis Canadiens.

 

 

Communications will be asked to look at how we can be more present and effective on the internet.

There is still a lot of work to do and we’re giving ourselves five years to do it. In the end, we hope to go beyond the level of respect we enjoy in the community today and ensure not only our own survival for the next 175 years but, through the contributions we make, solidly underpin and actively energize the vibrancy of the Irish community in Montreal, both English and French.

Ours is an old community, a founding community of this great city where our emblem still adorns the city flag. Our day of celebration, the feast of St. Patrick, is celebrated by more people in this city than any other national holiday and I dare to include St. Jean-Baptiste Day and Canada Day in that boastful claim! We are Irish, we are proud and we will continue to celebrate our unique culture and heritage and share it with our fellow Canadians.